Michel PRAT, OblSB
Monseigneur Vladimir Ghika, dans son livre “Pensées pour la suite des jours” - page 25 Ed. Beauchesne - a écrit:
“Que mes joies ne m’arrivent jamais à travers la douleur d’autrui! Que mes souffrances servent toutes à procurer à d’autres quelque joie! Que ma destinée n’écrase rien sur son passage!”
Au chapitre VIII des dialogues de saint Grégoire, un disciple de Benoît, Maur, se réjouit de la mort du prêtre Florent qui voulait lui-même la mort de Benoît. Quand Maur annonça à l’homme de Dieu Benoît ce qu’il croyait être une bonne nouvelle, c’est à dire la fin du prêtre Florent, Benoît “s’abandonna à sa douleur: et parce que son ennemi était mort, et parce que son disciple se réjouissait de la mort d’un ennemi. Il imposa au disciple une pénitence pour avoir osé, avec un tel message, se réjouir de la disparition de son ennemi.”
Un chrétien ne se réjouit pas de la mort, ni même de la douleur d’un homme.
La mort du Christ sur la croix suivie de sa résurrection est l’événement fondateur du christianisme et cette mort fait suite aux souffrances du Christ endurées sur la croix. Ceux qui se disent chrétiens disent “leur joie de croire, leur joie de vivre”: cf. le livre de François Varillon- Ed. du Centurion- 1989. En particulier les chapitres “Vivre c’est espérer” et “L’Evangile un appel à la foi et à la liberté”. Le Christ révèle qui est Dieu. La Bonne Nouvelle est d’abord la révélation du Père qui nous est donnée en Jésus Christ. L’Evangile est d’abord la réponse à la question que, de tout temps, les hommes se sont posée: qui est Dieu?(F. Varillon) Il s’agit de devenir libres d’aimer comme Dieu aime, d’être divins comme Dieu est Dieu, de devenir ce qu’Il est.(Id., paragraphe Aimer les hommes de l’amour même de Dieu) Le Père de Lubac a dit un jour: “En dehors de l’amour de Dieu, l’amour des hommes risque fort de n’être qu’une extension de l’amour de soi.”(Id. fin de ce même paragraphe)
Enfin, en Luc 24,26: “Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ?”: A l’image du Christ, que nos souffrances servent à procurer à d’autres quelque joie!
A SUIVRE...
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