27.05.2013

Je dois vous présenter un nouveau martyr, Mgr Vladimir GHIKA


Mgr Philippe BRIZARD, Protonotaire Apostolique
N-D de Paris, Messe de l’Œuvre d’Orient, 26 mai 2013 


La figure de Vladimir GHIKA, Prince roumain, est attachante à plus d’un titre. Il est né à Constantinople en 1873, il a vécu en France, spécialement à Paris mais a beaucoup voyagé. L’époque est rude : il assiste à la dislocation des empires, voit la naissance des Etats nationaux. Il connut deux guerres mondiales. Issu d’une famille qui régna sur la Moldavie, baptisé dans l’Eglise orthodoxe, il devint catholique sans renier ses racines. Longtemps laïc, c’est à 50 ans qu’il devint prêtre pour le diocèse de Paris. Prêtre ou laïc, il a marqué l’entre-deux-guerres par son action charitable tant dans son pays, qu’à Paris ou à Rome. Il a été proche des grands comme des pauvres, rencontrant le monde de la pensée mais aussi vivant dans une baraque à Villejuif près des prolétaires de la banlieue rouge. Très attaché à la présence divine dans l’eucharistie, il a promu les Congrès eucharistiques Internationaux et parcouru le monde. Sensible à la vie religieuse, il implanta les Filles de la Charité en Roumanie et le Carmel au Japon. Il créa sa propre congrégation dont les intuitions rejoignent celles des nouvelles communautés.
A la croisée des mondes oriental et latin, il est un précurseur en œcuménisme. Le vaste monde devient le village de sa charité. Docteur en théologie, sa spiritualité et son action lui permettent de développer une théologie du besoin et la liturgie du prochain. Sa vie spirituelle est centrée sur la présence du Christ rédempteur dans l’eucharistie ; la puissance de la rédemption passe par le ministère du prêtre. Le don de soi comme abandon confiant à la grâce lui fait concevoir le martyre comme témoignage suprême d’amour. Il ira rejoindre son peuple au début de la 2de Guerre mondiale, vivant avec lui, pendant quinze ans, son infortune sous la violence nazie puis communiste. C’est à cette époque qu’il donne son plein, proche des gréco-catholiques qu’il considère comme authentiquement roumains, il se bat pour eux et ne tarda pas à partager le sort des évêques de cette Eglise dont la mémoire va être évoquée au cours de cette messe. Ayant travaillé à maintenir le lien entre Rome et les Eglises catholiques, il est jeté en prison à l’âge de 80 ans, à cause de sa foi catholique et de ses œuvres missionnaires. C’est en 1954 qu’il meurt épuisé, sous le regard admiratif et compatissant de ses compagnons de prison dans une oblation silencieuse de sa vie. Son désir a été exaucé.
Le procès de béatification s’est achevé à Rome le 19 février 2013 ; le pape François l’a déclaré martyr le 27 mars 2013. La béatification du Vénérable Vladimir Ghika aura lieu le 31 août prochain à Bucarest. Rendons grâce à Dieu.

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Un comentariu:

  1. Messe orientale à Notre-Dame

    Le 26 mai 2013 une messe orientale a été célébrée en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
    Que d’émotions pour une pure occidentale, la liturgie emplie de chants sacrés, la magnificence des habits sacerdotaux et la ferveur partout présente. Les humains offrent là à Dieu ce qu’on peut trouver de plus beau, de plus grand et de plus sacré.
    En avant du premier rang, de petits enfants habillés dans les costumes traditionnels roumains, sages et conscients de l’importance du moment.
    En préambule à cette messe, le bienheureux Mgr Vladimir Ghika est cité comme exemple à tous les chrétiens, mort en martyr dans les prisons communistes roumaines, il était prince et prêtre. Il a dédié sa vie à tous dans la théologie du besoin, toute personne dans le besoin était pour lui un frère à soutenir et à aider en priorité. Il s’est fait prêtre des pauvres à Villejuif, a voyagé sur la terre entière pour distribuer l’amour divin, a été à l’origine du premier Carmel du Japon. Sa douceur et son humilité n’avaient d’égal que son immense amour du prochain. Tout en douceur, en tendresse et en intelligence il côtoyait les grands de ce monde comme les plus humbles et les plus pauvres d’entre les hommes. Loin des artifices du monde il apportait aux autres la lumière du véritable amour, il a choisi d’accompagner son peuple souffrant et cela jusqu’au martyr.
    C’est une émotion très vivre, pour nous, vivant dans ce monde en perpétuel mouvement, où le lucre et la représentation sociale sont montrés comme autant de symboles de réussites et qui ne sont que des miroirs aux alouettes que de savoir que Mgr Ghika, qui pourtant pouvait se prévaloir de sa naissance dans une illustre famille, a laissé de côté toutes ces vanités humaines pour vivre totalement au servir des autres et cela jusqu’à la mort. Oui, il est un exemple d’amour, de compassion et de tendresse pour le genre humain.
    La messe est dite en roumain, un petit livret nous a été remis à l’entrée pour nous permettre de suivre cette magnifique liturgie. Aux paroles de la liturgie répondent les chants, un mariage de la foi et de l’art pour honorer Dieu.
    Il est lu l’évangile du paralytique guérit par Jésus, « lève toi et marche », comme une parole qui d’amour qui traverse les siècles, nous sommes tous paralysés, par nos peurs, nos maladies et nos fragilités nous avons tous besoin d’entendre ce message, de nous lever et de marcher sans attendre. A la suite de tous ces exemples de vies qui nous ont été donnés par nos saints, nos martyrs.
    Un prêtre roumain a parlé à la fin de la messe de la fille aînée de l’Eglise, de mon pays, de la France, combien en tant que française j’ai été touchée par ces mots et combien je me suis sentie misérable de ne pouvoir répondre à tant de confiance, j'avais les larmes aux yeux. Mais il faut oublier la folie des hommes et accorder une confiance totale en l’Esprit, Lui seul sait tout et toutes ces misères d’un monde en folie est racheté par la sagesse de personnes telles que Mgr Vladimir Ghika, qui attachent la valeur de leurs vies à une dimension bien plus haute que les chimères proposées pour la satisfaction de petits ego.
    Je tiens à remercier profondément pour avoir pu assister à ce pur moment de foi et d’espérance avec la profonde charité qu'a montrée le bienheureux Mgr Vladimir Ghika.

    Sophie de la Ripelle

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