Iata predica episcopului in limba originala:
75ème anniversaire de la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Villejuif, le 17 mai 2009
Homélie de Monseigneur SANTIER
Aujourd’hui, nous sommes rassemblés, nombreux, dans cette église Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, pour rendre grâces au Seigneur pour le 75ème anniversaire de la création de cette paroisse.
Nous faisons aussi mémoire de Monseigneur GHIKA qui est le premier prêtre à avoir été envoyé dans ce quartier. Il peut être considéré comme un des premiers évangélisateurs, pionnier de cette paroisse.
Mais celui qui nous rassemble aujourd’hui, c’est Jésus le Bon Pasteur. La présence de Jésus bon Pasteur est symbolisée dans le chœur par le siège de présidence que je viens de bénir au début de cette célébration. Celui qui préside l’Eucharistie sur ce siège, évêque ou prêtre, rassemble les chrétiens au nom du Christ. Il préside aussi à la charité, à la communion entre tous les chrétiens qui se rassemblent le dimanche. Il est aussi serviteur de l’unité et de la communion dans la société.
Dans l’Evangile, nous venons d’entendre Jésus nous dire à deux reprises : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » De même l’Apôtre Jean dans sa Lettre. Ce qui préoccupait Jésus avant de quitter ses disciples, c’est qu’ils demeurent dans l’amour, l’unité. C’est le souci de tout curé de paroisse, que les baptisés grandissent dans l’unité, la charité, afin que la paroisse puisse porter du fruit, donner ce signe missionnaire indiqué par Jésus : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’on vous reconnaîtra pour mes disciples. »
Cette unité ne se vit pas seulement à la paroisse, mais aussi à l’intérieur du secteur pastoral de Villejuif, au sein de l’Eglise diocésaine, unité dont vous pourrez faire l’expérience si vous venez participer au rassemblement diocésain « Parole en Actes », le 14 juin. !vous y recevrez un nouveau dynamisme de l’Esprit Saint pour prendre part, chacun avec ses talents propres, à l’animation missionnaire de la paroisse.
Maintenant, jetons nos regards sur l’ambon où vient d’être proclamée
Si le Christ nous parle, c’est pour nous révéler l’Amour de son Père pour nous et pour tous les hommes.
« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. »
Il nous révèle aussi que l’Amour de Dieu est gratuit et que c’est lui qui a l’initiative. Il nous aime en premier. Comme nous l’indique l’Apôtre Saint Jean :
« Voici à quoi se reconnaît l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés. »
Lorsque le Père GHIKA est arrivé dans cette paroisse, c’est ce message d’amour de Dieu qu’il a voulu révéler aux ouvriers pauvres de cette ville.
Ce même message : « Vous êtes aimés de Dieu », je le transmets à tous ceux qui, parmi vous, traversent des difficultés de chômage, de logement, des difficultés familiales.
Comme baptisés, nous avons aussi cette mission de révéler à tous ceux qui nous entourent ce visage du Dieu amour en Jésus, par le témoignage de notre vie et par la parole.
Comme le répète souvent le pape Benoit XVI « Il n’y a rien de plus beau que de connaître le Christ et de le faire connaître. »
Nous pouvons maintenant fixer nos regards sur l’autel qui symbolise au milieu de nous le Christ prêtre. Sur l’autel sont rendus présents le Corps et le Sang du Christ afin qu’ils soient offerts aux baptisés. Certains auteurs sont allés jusqu’à dire : l’autel, c’et le Christ. C’est l’autel qui attire nos regards lorsque nous entrons dans l’Eglise. Sur l’autel, à chaque eucharistie, est rendu présent le don que Jésus a fait de sa vie, par amour pour nous, sur
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Selon le témoignage de Monseigneur Charles MOLETTE, le Père GHIKA était animé par ce désir de suivre Jésus jusqu’au bout, jusqu’au don de sa vie.
« Arrivé avec sa soutane noire dans le quartier habité par beaucoup d’ouvriers avec un esprit anti clérical, il ne passait pas inaperçu. Cela a conduit certains à le huer, le battre et à jeter des cailloux sur lui. Ils essayaient de le chasser de leur fief. Une des pierres l’a frappé au front. Il dit alors : « J’ai ramassé le caillou, je l’ai enveloppé dans un mouchoir et me mettant à genoux, le levant vers le Ciel, je dis : « Celle-ci est la pierre sur laquelle je vais bâtir mon église » reprenant l’Evangile. Cette pierre qui l’avait atteint au front et qui avait été imbibée de son sang a été conservée et a été déposée dans les fondations de l’Eglise Saint Thérèse, construite par les Chantiers du Cardinal. Par la suite, ceux qui l’ont battu sont devenus les apôtres du quartier, touchés au cœur par son geste et ses paroles. »
Chers paroissiens, vous êtes aujourd’hui les pierres vivantes de cette Eglise, de cette paroisse. Le seul fondement sur lequel vous pouvez bâtir votre communauté, votre Eglise, est la charité. Ainsi, vous deviendrez une Communauté vivante, rayonnante et joyeuse comme Jésus le dit à ses disciples :
« Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie. »
+ Michel SANTIER
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